La Gaule chevelue
De fragiles constructionsLes fermes gauloises sont en bois, en terre et en paille. La brique est inconnue et la pierre employée seulement par les Celtes de Bretagne. Les poteaux qui soutiennent la toiture sont en chêne ou en frêne. Ces essences de bois sont réputées pour leur dureté. Entre les pieux, un treillis de branches de noisetiers forme l'armature des murs. Sur ce squelette de bois, le maçon plaque un mélange de sable, d'argile, de paille et de poils de chèvres : le torchis. Le toit est en paille et très pentu. Il n'y a pas le choix. Sinon l'intérieur de la maison se transforme en baignoire à la moindre averse. La porte est basse. Les fenêtres ? Quelles fenêtres ? Il fait trop froid l'hiver pour ouvrir la maison à tous les vents ! Pas de cheminée non plus puisque le chaume laisse passer la fumée.Des maisons et greniers, il ne reste que la trace des trous de poteaux (sur la droite). A proximité de sa maison, le paysan gaulois installe son grenier : une petite hutte montée sur pilotis. Les quatre poteaux (parfois six ou neuf) qui soutiennent le grenier sont épais et plantés serrés pour pouvoir supporter les récoltes entreposées. Quatre disques de pierre coincés entre les poteaux et la cabane à grains empêchent les rats et autres campagnols de se remplir la panse aux frais de la princesse. Aujourd'hui, il ne reste rien de ces huttes et pilotis. Seule persiste la trace des trous de poteaux dans le sol. Un indice bien maigre mais qui suffit aux archéologues pour repérer sans se tromper l'emplacement des greniers dans les villages. |